Je vous amène à la découverte de l’une des doctorantes de la première promotion du programme de doctorat en Science de l’éducation et de la formation à l’ISE /UM6P. Elle se prête ici à un exercice de questions réponses conduit par un autre membre important de mon équipe, que vous aurez l’occasion de connaître très bientôt si ce n’est déjà fait.
Présentez-vous-en quelques lignes :
Je suis insaf al-chikh, actuellement doctorante à l’institut des sciences d’éducation (ISE), université polytechnique Mohamed VI (UM6P), je suis titulaire d’un premier Master de technologie de l’information et de la communication en éducation et formation à l’université autonome de Madrid (UAM), et d’un second en pédagogie des sciences de l’enseignement à l’école Normal Supérieure de Tétouan (ENS). Au cours de mon parcours, j’ai mené plusieurs travaux de recherche sur différents sujets en essayant de trouver celui qui me passionnait, notamment (L’effet de l’intégration des animation 3D en sciences de la vie et de la terre au secondaire : Cours de système nerveux ; Proposition innovante pour la contribution à l’amélioration des compétences numériques des enseignants marocains ; Les TIC dans l’éducation, les défis et les solutions prometteuses : Le cas de l’enseignement et de l’apprentissage de l’anglais dans les universités marocaines…), et finalement j’ai trouvé un intérêt à travailler sur l’administration scolaire, sur lequel je me penche actuellement.
Pourquoi avez-vous décidé faire une thèse en science de l’éducation ?
A la base, je suis biologiste, et j’ai toujours été étonnée de comment le cerveau humain apprend biologiquement, j’ai appris comment les réseaux neuronaux se créent pour nous faire apprendre un nouveau concept/une nouvelle habitude, comment le cerveau est ouvert à de nouveaux développements/changements grâce au mécanisme de la plasticité neuronale. À un certain moment, j’ai décidé de découvrir aussi comment les systèmes éducatifs profitent de la puissance de notre cerveau, et ce que nous apprenons dans les écoles, comment ils conçoivent les programmes et avec quelle philosophie nous enseignons. Et c’est là que je me suis orienté vers une carrière dans l’éducation, où j’ai appris que ce ne sont pas seulement les interactions entre l’enseignant et l’étudiant qui formatent lu succès ou de l’échec de l’éducation, mais qu’il existe tout un système qui influence l’éducation des élèves et qui arrive jusqu’à l’administration des écoles, et ici est né mon intérêt de poursuivre mon doctorat sur ce sujet.
Présentez nous votre projet de thèse
Mon projet de recherche porte sur l’analyse de l’activité des chefs d’établissement marocains. Dans le domaine des études en administration scolaire au Maroc (et en Afrique), il n’existe aucune expérience dans cette perspective relativement récente. Nous travaillerons avec quatre directeurs débutants d’écoles primaires de la région Rhamna en poste depuis moins de 3 ans et sélectionnées au hasard parmi les répondants d’une enquête quantitative nationale. Nous analyserons les pratiques et les tâches réelles des directeurs d’école sur la base d’entretiens d’autoconfrontation réalisés à partir des traces d’activités (approche anthropologique) mais aussi sur la base de vidéo 360 enregistrée pendant les principales séances de travail entre chaque chef d’établissement et d’autres acteurs de la communauté scolaire. Ainsi, nous espérons que les résultats de cette recherche contribueront à la construction d’un cadre théorique et méthodologique, qui deviendra par la suite une référence potentielle pour la conception d’un programme de formation pour les directeurs d’école et fournira également une série de recommandations pour transformer la pratique des directeurs actuels.
Quelle est votre feuille de route personnelle pour votre nouveau job ?
Mon intention pour l’avenir est de combler ce gap scientifique, en travaillant davantage sur la gestion et l’administration des écoles, pour en découvrir plus et pourquoi pas devenir un jour une spécialiste dans ce domaine.
Comment pouvons nous entrer prochainement en contact avec Mme Insaf ?
LinkedIn: @Insaf.Al-chikh
[…] cycle secondaire collégial au Maroc.” , entammé respectivement par nos deux doctorant·e·s Insaf Al-chikh et Mouhamed […]